Nombreux sont les prêtres qui ont consacré leur vie pour servir Dieu et répandre sa joie dans les âmes. En outre, il faut souligner que ceux qui se sont démarqués de la masse et qui ont réussi à apporter au-delà de la mission qui leur a été confiée ne sont pas si nombreux. Guy Gilbert fait partie de cette minorité et a d’ailleurs été surnommé le « curé des loubards ». Découvrez ici le portrait de l’homme et les différentes actions qui caractérisent sa personne.
Sommaire
C’est qui Guy Gilbert ?
L’histoire de Guy Gilbert est assez particulière et retrace de nombreux faits marquants. Bon nombre de personnes ayant côtoyé cet homme ont vu de près son franc-parler. Vertu de son blouson noir, il a consacré une partie de sa vie à travailler pour l’épanouissement des jeunes en difficulté.
Ce prêtre catholique français est né en 1935 plus précisément le 12 septembre dans une famille ouvrière à Rochefort-sur-Mer. Il fait partie d’une fratrie de 15 enfants et découvre sa passion pour la foi chrétienne dès l’âge de 13 ans. Il prend alors la décision d’intégrer le petit séminaire. Une fois dans cet univers, il remarque le décalage entre la pauvreté de la vie du Christ et la richesse de l’Église.
Il eut donc un penchant pour les plus démunis et embrassa sa vocation religieuse qui finira par se tracer clairement à lui au cours d’une mobilisation en tant que séminariste. Cette mission a eu lieu lors de la guerre d’Algérie et lui a permis de comprendre les réalités du terrain. En juillet 1965, il fut ordonné prêtre.
Un peu plus tard, il rentre à Paris et trouve un poste d’éducateur ayant pour mission d’accompagner les adolescents livrés à eux-mêmes. Ainsi, dans le 19ème arrondissement, il est devenu une personne très appréciée par les jeunes délinquants qui vivent dans la rue et qui n’avaient pas grand-chose pour s’en sortir.
Le parcours atypique de Guy Gilbert auprès des jeunes de la rue
Guy Gilbert a démarré sa double mission de prêtre et d’éducateur au cours des années 1970. Une période pendant laquelle, un grand nombre de jeunes aux blousons de cuir étaient considérés comme des délinquants et soupçonnés pour divers délits. La plupart de ces jeunes étaient :
- Des récalcitrants ;
- Des consommateurs de drogues ;
- Des sans-abris qui s’adonnaient à des activités illicites pour se prendre en charge, etc.
Ils étaient donc continuellement arrêtés à maintes reprises et ne manquaient pas de passer des jours en prison. À son arrivée, le prêtre Guy Gilbert portant désormais le chapeau d’éducateur de ces enfants a fait de son mieux pour aider ceux-ci à s’accomplir. Il a œuvré pendant de longues années pour l’éducation de ces jeunes et a aidé beaucoup parmi eux à sortir de la rue. Il leur a donné la chance de changer, de découvrir le monde autrement et de vivre dignement dans la société.
Il leur apprenait les codes et n’hésitait pas à se fondre dans leur univers de base pour vivre comme eux, afin de leur enseigner l’humilité. Il a ouvert quelques années plus tard une permanence pour accueillir ces enfants. Pour se mettre dans la même posture que les jeunes de la rue, il accepta de prendre un de leur blouson noir et depuis ce temps, il en a fait un signe de combat et de force. À travers cet habit, il reste en communion d’après ses propos avec tous ceux qui ne croient pas, ou plus, à l’amour. Son combat demeure et permet de rendre à ces gens l’amour qu’ils n’ont pas eu, mais que lui a reçu.
À la Bergerie de Faucon
Il faut noter ici que Guy Gilbert a acheté en 1974, la ferme mentionnée plus tôt et qui accueille les enfants de la rue. Le terrain est situé au cœur des Alpes de Haute-Provence et représente une terre d’accueil pour des jeunes en difficulté. Sur cette ferme qui se trouve en pleine nature, les enfants ont l’opportunité de se réinsérer progressivement. Ils sont entourés d’une diversité d’espèces végétales ainsi que des animaux que le prêtre voit comme de vrais thérapeutes.
Les hôtes de la ferme sont amenés à faire des travaux manuels et sont restructurés, afin de retrouver une foi en la vie, celle sans laquelle il n’est pas possible d’accéder au bonheur. Âgé de plus de 80 ans aujourd’hui, son combat demeure et il prend du plaisir à dîner tous les soirs avec ces enfants à la ferme qui depuis est dirigé par des éducateurs qui se relaient et qui s’occupent des jeunes.
La facette de personnalité publique de Guy Gilbert
Au de toutes ces années consacrées à sa mission pastorale, Guy Gilbert a permis à des milliers de jeunes d’éviter le suicide, la prison et de voir au-delà du désespoir. En plus de sa vocation de prêtre et d’éducateur, il est également auteur et possède près de 46 ouvrages. Dans ces œuvres littéraires, il retrace les étapes et les victoires de son parcours avec les jeunes de la rue et partage aussi des paroles divines et bibliques inspirantes.
Il est fermement contre l’euthanasie et l’avortement et n’a pas réfléchi une seule seconde pour parrainer une marche pour la vie en 1988 la marche pour la vie, à Paris. C’est une personnalité publique très bien connue pour son engagement. Il est très souvent invité sur des émissions de radio et de télévision. Il rédige pour le journal La Croix différentes chroniques et pour ces nombreux exploits, il a été élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur par Jacques Chirac en 2005.
Toute sa vie, le prêtre Guy Gilbert a œuvré avec courage pour apporter son soutien au plus pauvre et surtout aux jeunes délaissés dans la rue. Cet éminent homme de Dieu est un exemple de nos jours qui édifie plus d’un, grâce à ses actions, à ses propos et à son charisme.